❝ i've sent my heart away like heroes in the rain | Nessie

anecdotes en vrac

peut s’avérer cruelle quand c’est nécessaire ♔ déteste avoir tort ♔ intéressée par le profit ♔ mais ne se laisse pas dominer pour autant ♔ immensément riche ♔ adore porter des longues robes pulls en hiver ♔ porte des lunettes pour travailler ♔ est musclée des mollets ♔ rousse naturellement ♔ abandonner ne fait pas parti de son vocabulaire ♔ a un QI de 179 ♔ aurait travailler dans la science si elle n’avait pas été héritière et aussi intéressée par l’argent ♔ secrètement sensible ♔ mais a du mal à ressentir de l’empathie pour les gens qui ne le méritent pas à ses yeux ♔ fume la pipe avant d’aller dormir ♔ a du mal à tomber amoureuse ♔ écrit des nouvelles dystopique en secret ♔ le peu qu’elle cuisine elle même, c’est au vin blanc ♔ courageuse ♔ pourrait se sacrifier pour sa famille ♔ mais estime que ce n’est pas nécessaire ♔ cache des fraises dans sa table de nuit ♔ n’a pas pleuré depuis des années ♔ se faisait battre plus jeune, elle a encore des cicatrices dans le dos ♔ méprisante quand on la provoque ♔ élève des chats dans ses appartements ♔ somnambule ♔ asthmatique ♔ voue une fascination malsaine pour la couleur blanche ♔ cynique ♔ déteste son anniversaire et ne le fête jamais d’elle même ♔ mélomane de musiques dépressives ♔ a un talent naturel pour le théâtre ♔ porte le même prénom que sa défunte grand mère ♔ chante faux.

chronologie dysphorique

16 mai 1992.
Naissance d'Ernestine. Premier enfant, première fille. Tant d'espoirs placés en l'héritière de la famille. Car Ernestine est et sera toujours l'aînée, l'avantagée qui devra veiller. Yeux bien ouverts elle devra garder et secrets inavouables elle devra dissimuler. Pour la sécurité de ceux qui n'ont pas le droit de savoir. Pour ceux qui n'auront pas la volonté de le vouloir.

De 1992 à 2002.
Et tu cours Nessie, tu cours sur les pavés parisiens. Les quelques mercredi après midi ou tu as le droit de sortir du manoir des Rosalie, pour visiter Paris. Cours particuliers à la maison, divers professeurs qui t'enseignent les bases de ce que tu te dois de savoir pour reprendre la compagnie immobilière un jour. Mais Blaise et Stan ont le droit de s'amuser eux, pourquoi pas toi ?
"Ne fais pas de caprice, Ernestine." qu'on te répétait inlassablement comme pour couper court à la discussion.

Mais quel échange il y avait-il réellement ? Personne ne t'écoutait réellement, hormis mamie ernestine. C'est d'ailleurs elle qui t'appelait Nessie. Mamie ernestine est douce avec toi, mais juste avec toi. Sèche et distante avec tes quatre petits frères, jusqu'à la fin elle n'aura pas daigner les regarder.

Aout 2002.
Déménagement qui n'aura pas changé grand chose à ta vie. Adieu Paris, bonjour Astéria. Des paysages différents des immeubles hausmannien qui caractérisaient si bien la capitale française... Mais c'est pourtant à nouveau entre quatre murs que tu te retrouves enfermée, à étudier, étudier, étudier... bercée par la mélodie dystopique des rires que tu entends au loin s'éloigner. Ernestine, si jeune et déjà fatiguée.

De 2002 à 2013.
Géniteurs abonnés absents et face à aux quatre cadavres ambulants si différents, il a fallu que tu t'improvises maman. Plus douce, plus responsable, tu as enfin osé sortir de cette cage dorée, t'imposer. "Ils reviendront bientôt" disaitu machinalement comme pour éviter la conversation. Et c'est seulement rétrospectivement que tu te dis que tu avais déjà commencé à leur ressembler. A vos parents.

Noel 2013.
Mamie Enerstine nous a quitté. C'est la dernière fois dans ta vie que tu as versé des larmes, aussi loin que tu puisses t'en souvenir. Car tu n'as plus pleuré depuis. Tu as vidé ton âme à son chevet, la seule véritable mère qui t'avait élevé. Fratrie qui ne partage pas ce sentiment, main sur l'épaule et ils t'abandonnent encore face à la douleur. Barreaux qui se resserrent et qui t'égorgent... qu'on ne t'y reprenne plus à avoir l'air vivante. Champagnes à outrance et cette famille décadente qui ne soucie pas de mamie, ouvrant cadeaux d'opulence alors que tu restes sans vie.

Un mois sombre de 2015.
Tu n'aurais pas cru si tôt te retrouver à nouveau devant un cercueil. Deux pour le prix d'un. Tes quatres moitiés déboussolées alors que tu trembles à peine. Regards sombres envers les cadavres dépouillés de tes géniteurs. Bousculée, projetée en avant devant les médias accusateurs, qui jubilent devant le drame et creusent les rumeurs.
Destructrices.
Mais tu es indestructible Nessie. Quand est-ce qu'ils auront enfin compris. Que de tes mains tu pourrais tous les écraser, et que pour des incapables tu n'allais pas pleurer.
Tu étires presque un sourire, car enfin serait ton règne, et fasse  à l'adversité tu savais parfaitement ou te guider.

De 2015 à aujourd'hui.
Spéculations et autres tromperies... Manipulations nécessaires pour faire fluctuer cet argent dont tu devenais de plus en plus dépendante. Qu'est-ce qu'il t'apportait réellement ? Cette sensation de liberté dont tu avais besoin de nourrir. Pour ne pas avoir l'impression de pourrir.
Mais ce n'était qu'une illusion, le supplice pour échapper à ton sacrifice. Car tu avais tout fait pour que chacun d'eux soit libre, à la manière qu'il avait choisi. Et à chaque fois qu'ils s'envolaient toujours plus haut, tu sentais les grilles rouillées du destin fatal t'étouffer un peu plus vers l'échafaud.