en apesanteur ((ft liang))

en apesanteur

ft liang

seng est pompette. loin d’être bourré, mais clairement pas sobre non plus. il avait récemment convenu avec son patron de modifier ses heures de travail, voyant que ses petits soucis de santé ne s’arrangeaient pas de jour en jour. après être tombé de scène quelques jours plus tôt suite à de nouveaux vertiges, il était convenu que seng travaillerait plus tôt et finirait plus tôt, afin de pouvoir mieux se reposer jusqu’à ce qu’il aille mieux. le blondinet se dit qu’il devrait peut être appeler un médecin, à ce stade-là. mais il n’avait jamais vraiment été un croyant de la médecine moderne et puis honnêtement, la flemme.

c’était la première fois qu’il finissait plus tôt, et il était sorti du club loin d’être fatigué et sans aucune envie de rentrer chez lui tout de suite. alors il a appelé la première personne qui lui est venu à l’esprit et lui a proposé d’aller boire un verre. c’était une chose courante maintenant, de voir et passer du temps avec liang dès qu’il le pouvait. certes, leur première rencontre avait été plus que bizarre, mais seng ne pouvait pas s’empêcher de revenir auprès de lui, de vouloir en savoir plus sur lui. il avait peur que liang devienne rapidement une obsession, mais d’un autre côté, c’est ce genre de sensations qui le fait se sentir vivant.

rapidement, un verre était devenu deux, puis quatre, puis ils avaient fini par vider une bouteille de soju à eux deux. liang avait eu la gentillesse de le raccompagner chez lui (et heureusement, parce qu’un seng pompette n’était pas vraiment sûr de pouvoir rentrer chez lui sans rentrer dans quelques murs). et le voilà maintenant, s’appuyant sans gêne contre le plus jeune, attendant l'ascenseur de son immeuble dans le hall d’entrée. et qu’est ce qu’il est long, cet ascenseur. le blondinet laisse tomber sa tête sur l’épaule qui le soutient, et il est bien là, tellement bien qu’il se demande s’il ferait pas mieux de s’endormir là maintenant. mais il est vite ramené à la réalité par le ding de l’ascenseur ouvrant ses portes. il rentre dans l’appareil et s’appuie contre le mur après avoir appuyé sur le bouton de son étage. les portes se ferment, et il sourit un peu bêtement à liang. pourquoi, il sait pas, il est pas sobre putain.

puis d’un coup, il fait tout noir. seng a à peine le temps de se demander pourquoi il y voit plus rien, avant de sentir l’ascenseur tomber. le blond voit sa vie défiler devant ses yeux pendant quelques secondes, avant que l’appareil ne stoppe sa chute soudainement, lui permettant un tête à tête brutal avec le sol. son coeur bat à tout allure, et il lui faut un moment pour réaliser ce qu’il vient de se passer. il se relève doucement, craignant déjà les bleus qu’il va garder de sa chute, et jette un coup d’oeil vers liang (du moins il pense que c’est liang, il fait tout noir alors il voit vraiment pas grand chose à part une masse sombre).
“j’ai eu la peur de ma VIE.” il soupire longuement, essayant de calmer ses palpitations. “ça va ? rien de cassé ?” il lui demande, avant d’essayer d’appuyer sur les boutons de l’ascenseur, dans l’espoir de voir les portes s’ouvrir ou la lumière se rallumer.

mais rien ne vient.

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en apesanteur

ft Seng

Liang n'était pas un grand fan de l'alcool.
Et il le prouvait à chaque grimace qu'il faisait, à chaque mouvement de recul qu'il avait mais ce qui était bien avec l'alcool c'est qu'à force on finissait par se détendre. Et Liang s'était rarement senti aussi léger et libéré. Son esprit était complètement brouillé, son sens de l'analyse noyé dans  ce qui restait de son verre. Liang avait arrêté de penser avec sa tête et il n'y avait plus que ses sens pour le guider. Ses envies, cette attraction qui lui murmurait de se rapprocher de Seng.

Les minutes s'écoulaient. Le temps n'avait plus vraiment court lorsqu'il l'entendait rire. Et l'accompagnant dans sa descente, Liang ne s'était même pas rendu compte qu'ils avaient vidé une bouteille de soju à deux, chose impensable pour la petite étoile. Levant cette bouteille vide devant ses yeux à moitié clos, Liang ressentait comme une sorte de fierté. Il avait réussi à boire. Il se rapprochait un peu plus de ce à quoi ressemblait un jeune homme de son âge. Après tout les humains étaient friands de ce genre de passe temps. Boire pour boire. Boire pour oublier. Boire pour se consoler. Boire accompagné ou même seul. Et la chance avait sonné à sa porte car il n'était pas seul. Mieux encore, il était accompagné de celui qu'il désirait tant. Celui qui ne se souvenait pas de ce qu'il y avait de si précieux entre eux. Vega.

Et lorsque la soirée sembla toucher à sa fin, Liang se proposa de le raccompagné car à en juger par sa démarche, Seng n'allait pas réussir à le faire seul. Et puis, Liang n'avait pas envie de le quitter. Il n'en avait jamais envie mais s'y résignait toujours car il ne se souvenait pas. Il y avait comme une sorte de barrière invisible qui l'empêchait de rester près de lui comme il le voudrait. Sur cette terre, Vega n'était plus Vega. Vega était Seng. Et Seng n'avait pas conscience de ce qu'il était vraiment.Et Liang devenait fou à croire à chacune de leur rencontre que le déclic allait finalement se produire. Et lorsque qu'il devait lui dire au revoir, son cœur devenait lourd. Si lourd. S'il avait su qu'être un humain était si douloureux. Comment pouvaient-ils vivre avec ces sentiments, ces sensations si dévastatrices. Ces petits êtres faits de chair, comment avaient-ils seulement la force de se lever chaque jours pour affronter leur vie ?

Mais le voir sourire en valait la peine. Etre près de lui et ce même pendant un court instant. Il en avait tant rêvé et cela s'était finalement produit.

La proximité qu'ils avaient tous les deux rendait Liang encore plus fébrile même s'il s'efforçait de rester droit sur ses deux jambes. Seng n'avait aucune gêne, aucune retenue. Il le tenait par les épaules et s'appuyait contre son dos. Et Liang avait ce petit rictus satisfait qui illuminait son visage. Une fois dans l'ascenseur tout devint sombre. Et puis le silence. On n'entendait plus que le bruit de leur respiration. Liang n'aimait pas cette situation et ses sens commençaient à se réveiller. Il avait envie d’agripper la main de Seng mais le noir l'en empêchait. Tout à coup, un bruit de métal, Liang se sentait tombé et lorsque l’ascenseur se stoppa, il tomba à la renverse. la joue pressée contre le sol, il grimaçait. Un gout de sang dans la bouche, il roula sur le dos en pressant sa main contre son front. “ça va ? rien de cassé ?”

Se redressant maladroitement, sa tête tournait et l'envie de vomir se faisait ressentir. Mais il ne pouvait pas le faire ici. Pas dans cet espace clos, pas quand il était avec Seng. " Ça va.. et toi?" fit-il alors d'une voix étranglée alors qu'il cherchait de ses mains quelque chose pour se redresser. Mais dans sa maladresse, il tâtonnait en direction de Seng jusqu'à lui toucher la jambe et le bas d'une de ses fesses. Le rouge lui monta alors instantanément aux joues et il eut un mouvement de recul. "Oh pardon." fit-il alors en posant ses mains contre ses genoux. Les yeux clos, il luttait contre cette sensation de mal être tout en sentant son cœur palpiter d'excitation.

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en apesanteur

ft liang

seng est paumé. il sait plus trop ce qu’il touche dans l’obscurité, il sent juste les boutons s’enfoncer sous ses doigts et il se dit qu’il est sur la bonne voie. il ne pense même pas à allumer la lampe torche de son téléphone, parce que honnêtement avec un esprit embrumé comme le sien à ce moment-même il a même complètement oublié l’existence de son portable dans la poche de son jean. après avoir entendu que liang allait bien, il sourit un peu et lui répondit à son tour.

“je vais bien...ouais. il fait noir quoi, donc en fait je sais pas. si ça se trouve j’suis tout plein de bleu et je le vois même pas.” il sait qu’il parle trop, mais il sait pas vraiment ce qu’il dit au final. en plus il aime pas le noir, alors il n’est pas vraiment à l’aise. et c’est encore pire quand il sent une main lui toucher les fesses d’un seul coup, le faisant bondir de sursaut avant de se rendre compte que ce n’était que liang et pas un fantôme de l’ascenseur ou quoi que ce soit d’autre de bien flippant.

“je...euh… c’est pas grave !” il balbutie, une main posée sur son coeur qui bat à cent à l’heure. il ne sait pas pourquoi il se met dans des états pareils alors que des mains au cul il en reçoit tous les jours au club. mais là, c’est liang, et c’est pas pareil.

il prend le temps de se calmer et essaie de retrouver les boutons de l’ascenseur en tâtonnant les murs, mais sans grand succès. finalement il abandonne et pousse un long soupir, avant de perdre son équilibre sans ses repères visuels et de se rattraper au mur avant de glisser lamentablement jusqu’au sol. l’alcool lui fait tourner la tête et il commence à être frustré de ne rien y voir. il étend ses jambes dans l’ascenseur, essayant de repérer liang dans cet obscurité. finalement, sa jambe en touche une autre et il la laisse la pour ne plus perdre l’autre garçon.
“bon, je suis à court de solutions. il y a plus qu’à attendre que le courant revienne, je suppose. à moins que tu ai une idée ?”

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