i run away when things are good ☆ raf

Bébé
Reviens
Rentres à la maison
Je suis désolée, pour tout
Ca va changer, on va changer
Reviens, je t'en prie

Avec sa putain de citation, comme à chaque fois. Elle pouvait pas s'en empêcher, faire sa miséreuse, faire la mère responsable maintenant que c'était trop tard. Le mal était fait, et il avait été bien fait. Suffisamment pour qu'il ait aucune raison ni envie de rentrer chez lui. Il savait où il en était, et il savait que son seul chez lui c'était ici. Dans cet appartement pourri, où le chauffage risquait toutes les deux minutes de s'éteindre pour mourir en paix. Il n'y aurait pas de marche arrière … Et pourtant il rajoute cette carte à la pile qui commence à réellement amonceler dans sa chambre. C'était une mauvaise mère, mais il fallait bien lui accorder qu'elle avait de la volonté. Même si ce n'était jamais pour les bonnes choses. Même si ce n'était jamais au bon moment. Mais quand elle s'était rendue compte que son fils était parti, pour de bon, elle avait toujours trouvé un moyen de lui envoyer des lettres. Il finirait par se demander s'il n'avait pas un indic dans ses connaissances pour qu'elle puisse toujours garder trace de sa progéniture.
Bullshit.

Ses yeux s'humidifient, de rage surtout. Il se sent con de ne pas savoir résister à cette colère qui gronde en lui. Et cette phrase de merde qui le nargue « make this day count ». Une pauvre réplique de merde d'un film de merde que sa mauvaise mère adorait regardé. Gravé en paillette sur une cadre postale qui avait coûté moins cher que le timbre collé dessus. Il lui en voulait parce qu'à cause d'elle, d'eux, il ne pouvait pas rentrer. A cause d'eux il s'était enfermé dans cette vie nulle et lamentable. Il n'en prendrait jamais la responsabilité, parce que ce n'était pas son rôle. Il n'étais pas parti de chez lui par plaisir.
Bullshit.


Il s'en voulait de vouloir retrouver une figure maternelle dans sa vie. Il n'en avait pas besoin. Il était arrivé là où il était tout seul, même s'il n'avait pas fini bien loin. Mais au moins il subvenait à peu près à ses besoins et c'est plus qu'ils n'auraient jamais fait pour lui. Il fallait se rendre à l'évidence, il se rendait service en restant loin de ses propres parents, même si la vie ne lui faisait aucun cadeau et qu'il avait du se battre pour se faire une place dans ce monde qui n'était pas le sien.

Un coup de poing dans le mur, et c'était passé. Il oubliait. Il fallait bien.